Afrique Avenir

  • Communiqué – Journée internationale de lutte contre le VIH/sida : une crise sanitaire peut en cacher une autre

    Publié le 30-11-2020

    La crise sanitaire actuelle liée à la Covid-19 précarise davantage les personnes les plus exposées au VIH. L’association Afrique Avenir alerte sur la situation des publics afrocaribéens accompagnés chaque jour sur le terrain.

    Maintenir le lien social

    Les publics accompagnés par Afrique Avenir ont subi de plein fouet les conséquences du confinement. Malgré les actions pour maintenir un suivi et un accompagnement à distance optimal (appels téléphoniques et visioconférences) les personnes les plus fragiles ont dû faire face, parfois seules dans un climat anxiogène, aux angoisses liés à l’avenir, à l’inconnu et à l’isolement. Maintenir le lien social est un enjeu important en tant de crise, période particulièrement propice à la propagation de rumeurs, d’infox qui peuvent dans certains cas mettre en danger celles et ceux les moins outillés pour les décrypter et faire le tri dans la prolifération des informations auxquelles nous sommes exposés. C’est dans cette logique que nous avons lancé en partenariat avec Vers Paris sans sida la campagne digitale “Qu’on se le dise” visant à lutter contre les idées-reçues sur les moyens de prévention et de transmission de la Covid-19.

    Renforcer le soutien aux plus précaires

    En temps de crise, il est plus que jamais nécessaire de lutter contre les retards d’accès aux soins voire aux renoncements aux soins. L’accès aux soins ne doit pas devenir un privilège, c’est un droit fondamental pour tous et toutes quel que soit le statut administratif de la personne. Ce que nous observons sur le terrain est alarmant : la barrière de la langue, la peur de la dénonciation pour les personnes sans-papiers apparaissent comme des obstacles infranchissables pour certains de nos publics qui étaient déjà avant la crise sanitaire en difficulté pour faire valoir leurs droits. La baisse inévitable de nos actions, et celles des autres associations communautaires, liées à la prévention et au dépistage a conduit à un nombre de tests inférieur de 15% aux attentes. Au total, on estime qu’il manque 646 827 tests depuis la mi-mars par rapport aux projections basées sur l’augmentation des dépistages des années précédentes. La période inédite que nous vivons nous rappelle à quel point la lutte collective est essentielle. Afrique Avenir appelle à rejoindre massivement, mardi 1er décembre le rassemblement organisé par Act-Up Paris devant l’église Saint-Eustache à partir de 12h30.

    Contact presse :

    Romain Mbiribindi, Directeur général : romain.mbiribindi@afriqueavenir.fr 

  • Communiqué – Coronavirus : sortez vos masques ! Oui, mais à quel prix ?

    Publié le 07-10-2020

    Alors que les indicateurs de propagation du coronavirus montrent une hausse dans l’Hexagone depuis début juillet tandis que les masques, outils de prévention élémentaires  ne sont toujours pas accessibles gratuitement pour une partie de la population, l’association Afrique Afrique s’inquiète de la situation des plus précaires.

    Une situation alarmante

    Engagée dans la lutte contre le VIH/sida, l’association Afrique Avenir intervient en moyenne quarante fois par mois dans des lieux de vie, de passage et de socialisation principalement fréquentés par les personnes issues des communautés africaines et caribéennes pour sensibiliser et informer sur les thématiques liées à la santé sexuelle et reproductive, mettre à disposition les outils de prévention diversifiée et proposer des Trod VIH. 

    Depuis la reprise de nos activités de terrain, nous mesurons jour après jour certains impacts délétères causés par la crise sanitaire, sociale et économique liée à la Covid-19. Les publics accompagnés par l’association vivaient déjà avant la pandémie,  pour la majeure partie d’entre eux, dans des situations précaires. “Le confinement a ajouté de la précarité à la précarité” comme l’a souligné Annabel Desgrées du Loû dans un dossier intitulé « Les migrants dans l’épidémie : un temps d’épreuves cumulées »

    Entre faire le tri dans les informations qu’elles reçoivent par différents canaux – principalement via les réseaux sociaux- et trouver les moyens de se procurer des masques homologués à moindre coût, les personnes que nous accueillons dans nos unités mobiles nous font part de leur désarroi. Bien que les gestes barrières soient bien connus et compris de tous et toutes, les conditions de vie de ces personnes ne leur permettent pas toujours de pouvoir les appliquer aisément. Masques abîmés voire usagés dans certains cas, des personnes s’exposent à des risques et exposent aussi les autres par manque de moyens. Malgré les annonces du gouvernement relatives à la distribution de masques aux personnes les plus fragiles, cela reste difficilement applicable pour les personnes éloignées des dispositifs de droit commun. Un grand nombre d’entre elles, n’ont de liens qu’avec les associations communautaires pour avoir accès aux soins. Or, nos stocks actuels de masques ne permettent pas de combler tous les besoins observés sur le terrain. 

    L’attention aux plus vulnérables

    Nous ne sommes pas tous égaux face au coronavirus. En plus de l’âge et des comorbidités qui sont des éléments déterminants, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont permis de documenter la corrélation entre les inégalités sociales, raciales et les risques plus élevés de contracter le virus et d’en mourir (2 à 4 fois supérieurs pour les minorités ethniques et singulièrement les Afro-américains).

    On le voit aussi à partir d’indices géographiques à Bruxelles avec le croissant pauvre (particulièrement Anderlecht, commune la plus touchée), en France avec la surmortalité en Seine-Saint-Denis. Enfin, les épidémies touchent certains groupes plus que d’autres ; notamment ceux qui vivent dans la rue ou dans des lieux clos, de la maison de retraite aux prisons en passant par les centres de détention pour étrangers. Ces publics vulnérables et particulièrement à risques doivent faire l’objet d’une attention particulière, nous devons dépasser les grands discours pour passer à des actes forts qui prennent aussi bien en compte la lutte contre l’isolement et la mise à disposition gratuitement des outils de prévention (masques, gels hydroalcooliques etc…). Didier Fassin nous met d’ailleurs en garde face à l’illusion dangereuse de l’égalité devant l’épidémie, car “elle mène à la cécité et à l’inertie là où la lucidité et l’action devraient prévaloir.

    S’inspirer de la lutte contre le VIH/sida

    Intervenir avec une approche de réduction des risques, placer les individus comme acteur de leur santé avec une stratégie basée sur la confiance en leur capacité d’agir et de faire des choix rationnels pour le bien commun et non sur une politique de la répression pour faire adhérer aux stratégies de prévention. Bannir la culpabilisation et la criminalisation de celles et ceux qui adoptent des comportements à risques. Et impliquer les associations communautaires dans les stratégies gouvernementales de riposte à la pandémie, sont des enseignements fondamentaux tirés de la lutte contre le VIH/sida qu’il est essentiel d’adopter pour faire face à cette crise sanitaire sans qu’une partie de la population soit laissé de côté.

    Afrique Avenir appelle les institutions à impliquer davantage les associations communautaires dans la réflexion pour améliorer le pilotage de la politique de lutte contre le coronavirus et de renforcer la prévention et le dépistage auprès des publics les plus fragiles.

    Afrique Avenir appelle les pouvoirs publics à mettre à disposition des associations communautaires des stocks conséquents de masques et de gel hydroalcooliques pour permettre aux publics précarisés d’avoir accès aux outils de prévention gratuitement.

    Enfin, Afrique Avenir rappelle que la lutte contre le VIH/sida reste une urgence sanitaire et que les financements des associations de promotion de la santé sexuelle et reproductive doivent être maintenus sans condition. 

    Contact presse : 

    Romain Mbiribindi, Directeur général – romain.mbiribindi@afriqueavenir.fr

  • Communiqué – Pandémie de Coronavirus : Où sont passés les scientifiques et les hommes politiques africains ?

    Publié le 07-04-2020


    Au cours d’une séquence diffusée mercredi 1er avril après-midi sur la chaîne LCI, M. Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm à Lille, était interrogé sur des recherches menées autour du vaccin BCG contre le covid-19. Invité en plateau, M. Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin à Paris, lui a alors demandé : « Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ? » Le chercheur lui a répondu : « Vous avez raison ».


    « Ce qui est fait pour nous sans nous est contre nous »
    Cet échange qui s’est tenu, sans interruption, sur LCI entre un chercheur et un médecin n’est pas anodin. Il met en lumière une certaine forme de paternalisme et de racisme structurel des pays du Nord envers les pays du Sud. En aucun moment au cours de cet échange n’a été évoqué l’implication sur le plan scientifique et politique des Africain.e.s dans ce projet.
    Par conséquent, Afrique Avenir manifeste son indignation et appelle à ce que des mesures concrètes soient prises notamment par les chaînes publiques et le CSA, afin que ces prises de paroles discriminatoires soient condamnées et n’aient plus leur place dans l’espace médiatique.


    Les Etats africains doivent mettre en place et renforcer des organismes compétents et indépendants qui contrôlent tous les essais en toute transparence

    En tant qu’association panafricaine militante qui lutte pour l’accès aux droits et à la santé, Afrique Avenir réaffirme avec force la nécessité d’impliquer le continent dans les recherches biomédicales sur la maladie Covid-19. Il ne s’agit pas de se servir des Africain.e.s comme cobayes mais d’impliquer localement à la fois des chercheurs, des politiques et la société civile dans son ensemble pour répondre à l’urgence sanitaire à laquelle nous faisons face mondialement et qui pourrait avoir un impact catastrophique dans plusieurs pays d’Afrique. Ce
    travail collaboratif doit répondre à des exigences légales et éthiques strictes telles qu’énoncées
    dans la déclaration d’Helsinki et ses amendements ultérieurs1.
    « Ce terreau favorise le contournement des principes éthiques. C’est ainsi que, lors de l’essai
    clinique du Trovan ®, ni les autorités nigérianes ni le comité d’éthique n’ont été consultés, du
    moins formellement, sur l’information donnée aux familles et l’obtention de leur
    consentement. De même, les tests de l’antiviral Tenofovir ® auprès de 400 prostituées
    camerounaises, de juillet 2004 à janvier 2005, ne répondaient pas aux exigences éthiques.
    Cette molécule réduit la transmission du VIS, l’équivalent du VIH, chez le singe. Le fabricant,
    souhaitant vérifier cette propriété chez l’être humain, a choisi une population à risques, les
    prostituées de pays à forte prévalence de VIH, en raison de la probabilité élevée chez ces
    dernières de contracter le virus2. »


    Attention aux fausses informations et discours improductifs


    Toute la polémique qu’il y a eu autour de ces déclarations ne doivent pas créer la méfiance et
    mettre en cause l’efficacité des vaccins qui ont fait leur preuve dans la lutte contre les maladies
    et continuent à sauver des vies dans le monde et la pertinence de la recherche scientifique
    comme moteur du progrès.
    Pour l’inclusion de l’Afrique dans des avancées médicales d’envergures
    Les questions scientifiques dépassent largement le cadre d’un pays et imposent que les Etats
    unissent leur force. L’Afrique doit renforcer son positionnement.
    Le délabrement des infrastructures sanitaires dans la plupart des pays africains fait craindre
    une catastrophe sanitaire si l’épidémie venait à poursuivre sa trajectoire actuelle, comme le
    souligne le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, qui appelle l’Afrique
    « à se préparer au pire ». Dans le cadre de la préparation de la riposte au virus Sars-CoV2, la
    surveillance et la détection des cas de Covid-19 constitue un élément clé pour la préparation
    de la riposte. L’Afd et l’Inserm mettent en oeuvre un dispositif de soutien de 1,5 million d’euros
    qui s’inscrit dans cette réponse et vise à renforcer le dispositif de surveillance, d’alerte précoce,
    de confirmation et de prise en charge des cas de Covid-19 dans 5 pays d’Afrique : le Burkina-
    Faso, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, le Mali et le Sénégal.
    Nous attendons l’apport des Africain.e.s avant la mise en oeuvre de ce projet.


    « Après le coronavirus, une autre Afrique est possible et ce n’est pas une utopie.»3


    Cette crise sanitaire, aussi dramatique soit-elle, est aussi une opportunité de résilience
    mondiale, et une incitation à la créativité afin de « co-construire » une Hummanité plus juste
    et plus égalitaire.
    Afrique Avenir appelle donc chaque personne à prendre part à la lutte contre la propagation
    du virus en respectant les gestes barrières, en faisant preuve de solidarité envers les plus
    vulnérables, et en stoppant la diffusion de fausses informations – notamment sur les réseaux
    sociaux.
    Afrique Avenir appelle aussi tous les chefs d’Etats et tous les responsables et autorités
    sanitaires à prendre toutes les mesures nécessaires à la protection des populations, et à agir
    en posant les jalons d’une solide coopération internationale tout en renforçant les capacités du
    Conseil africain de la recherche scientifique et l’innovation (CARSI).


    Contact Presse :
    Romain Mbiribindi,
    Directeur général
    Romain.mbiribindi@afriqueavenir.fr

    Notes :
    1 Ces textes ont pour objectif d’assurer une protection renforcée des personnes se prêtant à la recherche, « l’intérêt des personnes
    qui se prêtent à une recherche biomédicale primant toujours sur les seuls intérêts de la science et de la société » et d’organiser
    un encadrement continu de l’essai.
    2 Jean-Philippe Chippaux, « L’Afrique, cobaye de Big Pharma », in Le Monde diplomatique, juin 2005, p.14
    3 Kako Nubukpo


  • Communiqué – PMA : pour une lutte collective et politique des femmes noires

    Publié le 28-05-2019

    Alors que le projet de loi bioéthique – qui contient l’ouverture de la PMA à toutes les femmes – sera présenté en Conseil des ministres en juillet prochain, l’association Afrique Avenir appelle les femmes racisées[i] à rejoindre la lutte pour faciliter l’accès à la PMA et en particulier aux dons d’ovocytes[ii] en France des femmes noires.

    Faciliter l’accès à l’information autour du don d’ovocytes

    En France en moyenne un quart des couples[iii] rencontrent des difficultés à procréer, mais le sujet reste encore tabou. Sur le terrain, nous rencontrons de plus en plus de femmes racisées confrontées à une pathologie nommée « I.O.P » pour insuffisance ovarienne précoce. Leurs ovaires ne fonctionnent plus correctement, ils produisent peu de follicules matures et la qualité de ces derniers est altérée. Leurs chances de concevoir un embryon viable à partir de l’un de leurs ovules sont réduites entre 1% et 5%.

    Pour espérer un jour mener une grossesse à terme, elles doivent nécessairement bénéficier d’un don d’ovocyte. Depuis un peu plus de 10 ans, seulement, l’agence de la biomédecine a pour objectif de favoriser l’information et la réflexion autour du don de gamètes. Des campagnes nationales ont vu le jour mais le travail reste encore long pour pallier la pénurie du don d’ovocytes en France et ce, particulièrement pour les femmes noires dans l’attente d’ovocytes issus d’autres femmes noires.

    Des explications culturalistes justifiant des politiques non inclusives

    Pour certains médecins, les femmes noires ne donnent pas leurs ovocytes car « ça ne fait pas partie de leur culture. » Afrique Avenir refuse ces raccourcis culturalistes, qui servent la plupart du temps à justifier des pratiques médicales  peu inclusives vis-à-vis de la communauté afro. Un grand nombre de femmes noires se heurtent, bien trop souvent, à des difficultés dans l’accès aux soins en France. Bien que les obstacles varient d’une personne à l’autre, d’une maladie à l’autre, il y a toujours des dénominateurs communs liés au genre, à la race et à la classe.

    Une lutte collective et politique

    En France la PMA (procréation médicalement assistée) est prise en charge à 100% sous certaines conditions (refus de la PMA pour les femmes seules et les couples lesbiens). Par manque de donneuses en France, et particulièrement de femmes racisées, beaucoup de femmes noires, sont contraintes de se tourner vers l’étranger pour accéder à une FIV (fécondation in vitro) avec don d’ovocytes. Mais, cela a un coût que peu de femmes peuvent assumer. Association panafricaine et afroféministe qui lutte pour l’accès aux droits et à la santé des personnes issues de la communauté afro vivant en France, Afrique Avenir milite pour que la PMA soit ouverte et réellement accessible pour toutes les femmes. Chaque femme doit avoir le droit de choisir librement d’avoir ou non des enfants, quand, comment et avec qui, qu’elle soit célibataire, en couple lesbien, nécessitant un don d’ovocyte ou non.

    La santé des femmes noires compte

    Pour ce faire, Afrique Avenir appelle les pouvoirs publics à prendre en compte les spécificités des femmes noires, et à organiser des campagnes ciblées de promotion du don d’ovocytes.

    Notre association encourage également les femmes noires à se retrouver en non-mixité[iv] pour échanger librement sur la santé sexuelle et les sexualités, sensibiliser et déconstruire les idées reçues, mais aussi s’emparer de la question du don d’ovocyte en tant qu’enjeu de santé publique, mais aussi de politique et d’émancipation.Nous avons les moyens d’agir et devons le faire par nous-mêmes, pour définir nos propres solutions – loin des stéréotypes associés aux représentations autour des femmes racisées – liées à notre bien-être, à notre santé sexuelle et à notre santé mentale.

    La santé des femmes noires compte : organisons-nous !

    Pour en savoir plus sur Afrique Avenir, visionnez le spot de présentation

    Pour télécharger le communiqué

    Contact presse :

    Patricia N’depo – Responsable communication

    Patricia.ndepo@afriqueavenir.fr

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    [i] Racisées : relatif à une personne discriminée à cause de sa race sociale (racisme)

    [ii] Technique médicale communément utilisée dans les traitements de PMA

    [iii] Étude de l’Inserm parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 21 février, consacré à l’environnement et l’infertilité.

    [iv] Outil militant pour favoriser la libération de la parole, basée sur la stratégie de « la lutte des opprimé.es pour les opprimé.es »

  • Afrique Avenir se mobilise autour de la PrEP

    Publié le 03-11-2018

     

    Afrique Avenir se mobilise autour de la PrEP,

    L’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP)  depuis janvier 2016 en France   marque une nouvelle étape dans la lutte contre le VIH/sida.  La prophylaxie pré-exposition (PrEP), consiste en une utilisation préventive de traitements antirétroviraux chez des personnes  séronégatives (non-infectées) exposées à des rapports sexuels sans préservatif à  risque VIH afin de bloquer la transmission du VIH/Sida.

    Cette stratégie va permettre à chacun, selon les circonstances de trouver un moyen de prévention le mieux adapté pour lui à un moment donnéLa PrEP est l’un des outils de prévention combinée le plus prometteur pour les personnes hautement vulnérables au VIH pour lesquelles les moyens de prévention traditionnels n’ont pas fonctionné ou ne sont pas adaptés

    PrEP est l’acronyme de Pre-Exposure Prophylaxis. En français, l’acronyme est PPrE pour prophylaxie préexposition.  L’acronyme anglais, PrEP est le plus couramment utilisé.

    Une prophylaxie est une mesure dont l’objectif est de prévenir une maladie. Préexposition signifie « avant une exposition » à un risque de transmission.

    Lorsque nous disons « à risque », nous entendons une situation où il est fortement possible que le corps soit en contact avec le VIH:Sida

    Télécharger ici la liste des consultations PrEP COREVIH-IDF

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  • Communiqué – De l’importance de l’éducation à la sexualité au sein de la communauté afro

    Publié le 02-09-2018

    Légalisation de la pédophilie, cours de masturbation… Des hoax plus farfelus les uns que les autres sont largement partagés depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. L’association Afrique Avenir fait le point.

    Comme une impression d’éternel recommencement : méfiez-vous des fake news !
    La désinformation qui circule actuellement sur les réseaux sociaux s’appuie sensiblement sur la même mécanique qu’en 2013 dans le cadre du programme de « l’ABCD de l’égalité ». Alimenter les peurs pour éviter d’aborder les questions liées à la sexualité et empêcher les avancées nécessaires et attendues, notamment par les premier.ères concerné.es : les jeunes.
    Quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, les jeunes chercheront à s’informer sur la sexualité et auront une sexualité. Cela fait partie intégrante de la vie des individu.es. Si nous (l’éducation nationale, les parents, les associations…) ne les accompagnons pas dans cette démarche, ils et elles se retrouveront seul.es face à des contenus violents et bien trop souvent discriminants (sexistes, racistes, LGBThomophobes, validistes…).
    Un rapport de force doit s’instaurer entre les groupuscules réactionnaires qui agissent pour que la loi de 2001 ne puisse être exercée, et la société civile composée d’associations, de collectifs, de parents, de militant.es, de l’éducation nationale… En somme, celles et ceux qui militent pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la lutte contre les IST (VIH/sida et Hépatites).
    Ne pas plier et poursuivre la lutte avec pédagogie et bienveillance. C’est un enjeu majeur particulièrement au sein de la communauté afro, et plus largement dans le contexte national actuel où nous comptabilisons de plus en plus d’actes racistes et LGBTphobes, de féminicides et une recrudescence d’IST auprès des jeunes. Il est temps d’agir en levant le tabou autour des sexualités au sein de notre communauté.

    Éduquer à la sexualité dès le plus jeune âge est essentiel
    C’est un outil efficace adapté aux différentes tranches d’âge, qui permet aux enfants et aux jeunes :
    – d’apprendre des notions importantes telles que le consentement et le respect ;
    – De s’interroger sur la construction de la société patriarcale et des inégalités que cette dernière produit entre les femmes et les hommes ;
    – d’acquérir des connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive (contraception, avortement, prévention des IST…), qui leur permettront de réagir face à des situations de prise de risques et/ou de violences et de faire leurs propres choix loin des injonctions.
    Afrique Avenir travaille sur des outils pédagogiques visant à accompagner la communauté afro à se saisir de cet enjeu crucial. Ils seront très prochainement mis à disposition des publics.
    Les militant.es d’Afrique Avenir réaffirment avec force qu’ils et elles lutteront tant qu’il le faudra pour lever les tabous liés aux sexualités au sein de la communauté afro. C’est un enjeu sanitaire et politique important.

    *L’éducation à la sexualité est inscrite dans la législation depuis 2001. D’après l’article L. 312-16 du code de l’éducation, « une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ». Deux ans plus tard, une circulaire établit des conditions plus précises de mises en place.

  • Inauguration d’une nouvelle unité mobile de dépistage du VIH et hépatites en Ile-de-France

    Publié le 30-11-2017

    Le 29 novembre 2017 la Mairie de Paris a inauguré, une nouvelle unité mobile de dépistage du VIH  et hépatites avec Afrique Avenir et Africa N°1  à la sortie du métro Marcadet – Poissonniers dans le 18ème arrondissement de Paris. Étaient présentes les institutions qui soutiennent actuellement, les actions d’information, éducation et communication dans les lieux fréquentés par les populations originaires d’Afrique et des Caraïbes en Ile-de-France :

    1. Ministère chargé de la santé,
    2. Santé publique France,
    3. Sidaction,
    4. Caisse Primaire d’assurance Maladies de Paris,
    5. Agence Régionale de Santé Ile-de-France,
    6. Conseil départemental de Seine Saint Denis.

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  • Afrique Avenir se joint à la célébration de la journée internationale des droits des femmes

    Publié le 05-03-2017

    La journée internationale des  droits des  femmes est célébrée le 8 mars de chaque année. Le but est de réfléchir sur les conditions de la femme dans le monde et de lutter contre les inégalités  sociales, culturelles et économiques face aux hommes. C’est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations passées, et surtout, de préparer l’avenir et les nouveaux défis  qui attendent les  femmes. LIRE LA SUITE »

  • 4 février 2017 Journée mondiale sur le cancer

    Publié le 04-02-2017

    D’une part, les Africains croyaient que le  cancer  était une maladie des riches, une pathologie de « l’homme blanc vieillissant. » L’espérance de vie a augmenté  de sept ans au Sénégal et de 11 ans au Mali entre 1990 et 2012. S’il y a peu, les populations africaines n’avaient pas le temps de mourir du cancer, elles sont désormais confrontées aux inconvénients du vieillissement.

    D’autre part, on estime que 40 à 50% des cancers pourraient être évités par des modifications de nos modes de vie et dans notre environnement.  C’est pourquoi Afrique Avenir  tient depuis 2015 des stands de sensibilisation  et d’information dans les lieux de vie fréquentés par les populations originaires d’Afrique Subsaharienne et des Caraïbes en France  pour  éviter les facteurs de risque connus   et  le dépistage  pour prévenir certains cancers.

    Tout savoir sur le développement d’un cancer

     

    Télécharger ici le calendrier-dépistage cancers

     

    Dépistage du cancer du sein avec Babette  de Rozières

     

    Dépistage du cancer du sein avec Nagui

    Dépistage organisé du cancer du sein

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  • Journée mondiale du diabète

    Publié le 16-11-2016

    Lundi 14 novembre 2016 de 10 heures 30 à 18 heures, à  l’occasion de la journée mondiale du diabète, l’Assurance Maladie de Paris et la Mairie du 20ème arrondissement ont organisé un forum sur le diabète qui s’est tenu dans la  salle des fêtes de la Mairie du 20ème arrondissement 6 place Gambetta – 75020 PARIS (Métro : Gambetta).

    Afrique Avenir était parmi les partenaires de ce forum qui avait pour objectifs

    1. Faire connaître la maladie, ses complications et les recommandations pour les éviter.
    2. Informer le plus largement possible sur l’accompagnement proposé aux patients diabétiques à Paris par les réseaux de soins, les associations de patients, la maison du diabète, la Ville de Paris et l’Assurance Maladie.
    3. Présenter sophia dans sa complémentarité avec les acteurs parisiens du soin et de l’accompagnement du patient diabétique

    Liste des vidéos sur le diabète au stand Afrique Avenir, tout ce que vous voulez savoir sur le diabète