LA CRÉATION DE L’ASSOCIATION

1994 : un projet associatif panafricain

L’association Afrique Avenir est née d’une volonté de se regrouper entre jeunes étudiants, enseignants, chercheurs arrivés en France pour leurs études avec comme projet de retourner au pays une fois diplômés, stages et recherches terminés.

Ces regroupements d’intellectuels d’abord informels se sont petit à petit structurés pour donner naissance à une entité au nom d’Afrique Avenir.

1994 : Déclaration à la Préfecture de police de Paris
1995 : Parution au journal officiel

« Afrique » parce que ces étudiants venaient tous du continent et « Avenir » pour l’objectif final de développement du continent qu’ils partageaient.

Puis l’épidémie de sida est arrivée et la question de s’impliquer dans la lutte via le spectre de la santé communautaire s’est naturellement imposé. Les premiers partenariats avec les pouvoirs publics et les organisations sanitaires sont nés.

LES DÉBUTS DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ

1996 : Lancement du programme « ZAC »

Les équipes d’Afrique Avenir interviennent au plus près des populations africaines et caribéennes dans le cadre d’actions de proximité regroupées dans le programme « Zone d’Actions Communautaires » (ZAC). À la sortie des métros, dans la rue, dans les gares, dans les salons de coiffure, dans les lieux de cultes, dans le milieux festifs et autres endroits de socialisation comme les boutiques, les médiateurs et médiatrices santé vont à la rencontre des afrocaribén·nes là où ils et elles se trouvent pour leur offrir des services visant à améliorer et promouvoir la santé sexuelle (dépistage du VIH et des hépatites, accueil, écoute et accompagnement des personnes vivant avec le VIH, production et diffusion d’outils de prévention et de réduction des risques…).

1999 : Création du pôle « EDULAF »

La barrière de la langue, la complexité des parcours de soins, le manque de représentation dans les campagnes de prévention en santé publique participent à créer une fracture au sein de la société et nourrissent les inégalités sociales en santé. 

Pour lutter contre les difficultés d’accès aux droits et aux soins, il est impératif que chaque personne puisse avoir accès aux messages de prévention et puisse les comprendre pour s’en saisir et faire ses propres choix de manière éclairée. Le programme « Education sanitaire en langues africaines » permet de créer des outils diversifiés et adaptés pour permettre aux personnes en difficulté avec la langue française d’avoir accès à l’information dans leur langue d’origine. 

C’est ainsi que nous avons traduit et rendu accessible plusieurs supports de
prévention et d’information.

2003 : Création du pôle « SEDAM »

Maladie génétique la plus répandue au monde – en particulier sur le continent africain- la drépanocytose, maladie de l’hémoglobine, se traduit par des crises aigues très douloureuses et des complications pouvant être fatales, en particulier chez les enfants.

Dans le cadre du pôle « Sensibilisation à la drépanocytose » nous informons autour de cette maladie et sensibilisons sur l’importance du don du sang. En effet, donner son sang lorsqu’on est noire est un moyen de lutter contre la drépanocytose. Le don du sang peut sauver des vies, peu importe la couleur de peau ou l’origine du donneur ou de la donneuse ! Néanmoins, dans le cas de la drépanocytose, le don n’est compatible qu’entre individus de même groupe « ethnique ». Depuis 2018, Afrique Avenir et l’Établissement français du sang (EFS) co-organisent des collectes de sang de proximité en encourageant particulièrement les personnes issues des communautés afro caribéennes à y participer.

2004 : Création du pôle « EBENE »

S’éclaircir la peau et se défriser les cheveux peuvent être perçus comme des « routines beauté » pour des femmes et des hommes des communautés afro caribéennes.

Or, dans la majeure partie des situations, les produits cosmétiques utilisés dans le cadre de ces pratiques sont nocifs pour la santé et dans le pire des cas provoquent des cancers. Pour s’interroger sur ces pratiques, les injonctions sous-jacentes et la perception de nous-mêmes en tant que personnes noires dans une société qui érige une norme qui ne nous ressemble pas – les personnes noires sont peu visibles dans l’espace public et sur les diverses campagnes grand public – le pôle « EBENE » propose des outils de prévention, accueille, écoute et accompagne sans culpabiliser les personnes concernées et avec une approche de réduction des risques afin de faire évoluer ces pratiques dangereuses pour la santé.

AFRIQUE AVENIR AUJOURD’HUI

Aujourd’hui, le projet associatif de l’association Afrique Avenir a évolué avec une priorité forte sur l’amélioration et la promotion de la santé sexuelle.

Les personnes nées à l’étranger et particulièrement en Afrique subsaharienne ont une prévalence au VIH plus élevée que la population générale. Les femmes migrantes et les HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes) sont particulièrement exposés au VIH. En tant qu’association en santé communautaire il est important d’agir. 

C’est dans cette logique que nous avons développé notre programme historique « ZAC » – à destination de la population générale afro caribéenne – et lancé deux autres programmes spécifiques : « Femmes et santé » et « Afrique arc-en-ciel » pour les personnes LGBTQI+ afro caribéennes. Dans chacun de ces programmes, avec une stratégie d’intervention adaptée à chaque public nous déployons entre autres, des actions de prévention et de dépistage du VIH et des hépatites.

Pour en savoir plus.

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